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Café de la Claire : On mettait un carburant sain et non polluant dans nos gosiers

Depuis longue date au café de la Claire, siège de la « Boule de la Claire », on pousse la chansonnette à l’issue de la partie de boules. C’est ce qui confère son charme à ce lieu dans lequel la clientèle de plus de quarante ans reste fidèle au fil des ans. Nicole Perrin qui a racheté le bar en décembre 2000, venait régulièrement rendre visite à M et Mme Carrascosa qui l’ont précédée durant seize ans.

Nicole a ici de bons souvenirs qu’elle perpétue : « Je suis ravie que certains membres de la famille Carrascosa viennent encore, comme à cette époque bénie ou ont jouait aux boules tous les vendredis, quand il fallait réserver de semaine en semaine. Le clos s’est créé il y a plus d’un siècle, sans doute un des plus anciens clos de la Cavil. Aujourd’hui la clientèle bouliste ne s’est guère renouvelée et en raison de la moyenne d’âge des joueurs, leur nombre a diminué comme partout en ville. »  Mais ceux-ci sont ravis d’évoquer la mère Charlet propriétaire des années cinquante à laquelle sa fille  Pépée Audano a succédé, à l’époque où il y avait une sortie de l’usine de la « Blédine » presque en face du bar.

Les anciens routiers s’arrêtaient car il n’y avait pas de souci de stationnement, «  on buvait plus mais on travaillait plus disent-ils en riant, et nous sommes encore là à plus de quatre-vingt ans. Pendant les vendanges notamment, puisqu’il n’y avait peu ou pas de tracteurs, nous étions très sollicités. Pour tenir le coup durant les longues journées, il fallait s’arrêter pour entretenir nos corps en mettant un carburant sain et non polluant dans nos gosiers, par tradition,  car on ne grillait pas une station ! »

LE PROGRES VILLEFRANCHE 2009 MF BALANDRAS