UN PRINTEMPS A BAIRAKLI
Chapitre : Le pourquoi du comment
15 avril 2018. Je n'ai pas pris l'avion depuis 20 ans, lors d'un séjour organisé d'une semaine en Tunisie avec ma fille.
L'aéroport Saint-Exupéry à Lyon, qui fut le Lyon Satolas jusqu'à l'année 2000, commençait l'organisation de terminaux et avec les fortes restructurations réalisées jusqu'à ce jour, je l'ai trouvé méconnaissable. Fort heureusement mon frères et ma belle-soeur, grands voyageurs,m'ont conduite ce jour-là jusqu'à la porte d'embarquement.
Une carte d'embarquement au lieu d'un billet, nous optons pour la pause petit déjeuner, puis direction Le Terminal au bout du bout, pour la porte D 12 ! 20 minutes de retard qui à l'arrivée se solderont par une heure et je crains que mes hôtes ne s'impatientent !
Istanbul pour deux jours, puis Izmir pour 10 jours.
Tout avait commencé lors de la venue en calade d'Ali , avec sa nouvelle épouse Serpil. Nous étions amis sur facebook, mais surtout d'anciens correspondants de presse dans le même quotidien quelques années auparavant. Nos retrouvailles se situaient épisodiquement lors de fêtes culturelles turques notamment avec l'association « CORUM » portant le nom d'une ville d'Anatolie, une des 81 provinces de Turquie. J'avais eu l'opportunité de rédiger plusieurs reportages sur leur structure et fait connaissance avec des personnes attachantes avec lesquelles l'amitié perdure. Sehridan s'est mariée et est repartie à Ankara où j'ai le sentiment que sa vie est remplie d'amour avec la famille qu'elle a formé, selon ses envois réguliers sur les réseaux sociaux, par exemple ! Je garde aussi d'autres contacts comme avec Serpil autrefois de Corum !
Ces dernières années, les réseaux sociaux ont pris une importance quasiment vitale, étant donné la fréquentation quotidienne pour une bonne partie d'entre nous, et seule possibilité de garder des liens avec le monde entier et en cela, le système est fabuleux !
Pour en revenir au couple d'Izmir, nous avions pris un café en ville en octobre dernier avant leur retour. Durant leur séjour à Poule les Echarmeaux, adresse française d'Ali, Serpil avait ainsi pu visiter les grandes villes de France. Au cours de notre conversation, Ali me dit « Ce serait bien de venir nous rendre visite », à quoi je répondis : « Pourquoi pas » ! Quelques jours plus tard, je recevai sur « messenger », le texte suivant : « Nous avons pris notre billet retour pour la France, le 27 avril, nous t'attendons les deux semaines précédentes, tu rentreras avec nous ! » Je n'ai pas franchement réfléchi et ai pensé que si je n'acceptais pas, je repousserais ce voyage en Turquie à nouveau. J'ai contacté un ami turc Turgay, mon ancien co-équipier du conseil municipal, et c'est lui qui m'a réservé et préparé le trajet sur internet, après que mes amis d'Istanbul m'ait incité à passer un peu de temps chez eux, puisqu'une escale à Istanbul était inévitable !
Dans le quartier de belleroche où je réside, les turcs de souche sont majoritaires. Comme nous avons trois bars turcs, je me rends chaque matin avant l'ouverture du bureau dans lequel nous sommes bénévoles, tour à tour dans l'un ou l'autre bar, discuter du quotidien, des dernières nouvelles, rencontrer ceux qui invariablement, sont présents pour le café ou le thé. J'avais prévenu de mon voyage, et comme nous sommes un grand village de cinq mille âmes, tout se sait très vite ! Ali qui a réalisé toute sa carrière professionnelle ici, et parle un très bon français, m'avait évoqué d'aller au quartier Pierre Loti dont j'ignorais l'existence !
On croit dans certains pays, que la France est un Eldorado, ce qui est tout à fait vrai en matière d'aides sociales, puisque nous nous obstinons à en faire profiter la terre entière ! Pourtant vers le milieu des années 60, le cousin du cousin avait supposé que partir permettrait d'avoir une vie meilleure, d'envoyer de l'argent à la famille, et les hommes des villages quittaient leur statut de paysan pour tenter leur chance ailleurs.
A Villefranche, en raison des arrêts en gare prolongés, les viticulteurs du beaujolais connaisseurs de la méthode, attendaient les passagers avec une pancarte annonçant qu'il y avait du travail pendant les vendanges. Aucune raison de ne pas s'arrêter et c'est ainsi qu'une majorité s'est retrouvée au milieu des ceps et après la saison, s'en est venue dans nos florissantes usines Bonnet, Cincinatti, Frangéco, TIL... et y ont réussi leur carrière d'ouvriers leur permettant de prétendre à une retraite. Si certains ont d'emblée appris le français, d'autres n'y ont jamais songé, les communautés préféraient rester entre soi, évoquer le pays, rêver de leurs futurs vacances là-bas où grands seigneurs en raison du change plus que favorable, ils apporteraient l'abondance à leur progéniture qui les rejoindrait un jour ! D'autant que dans ces années là on ne rechignait pas à travailler, à faire des heures supplémentaires, pour partir avec un pécule conséquent, avec un voiture pleine à craquer de ce que l'on ne trouvait pas sur place, en principe ! Pour quelques uns d'entre eux, le mal du pays est plus fort que tout, et ils attendent que les dossiers de retraite soient terminés, pour finir leurs jours dans les villages dans lesquels la moitié d'entre eux avait vécu à Villefranche, parfois dans le même quartier !
Ceux qui n'ont pas franchement réussi, préfère rester ici pour éviter la honte devant leurs familles et amis ! Pour d'autres, le confort des appartements est une des raison de rester.
Et voilà qu'après les recommandations des uns, les explications des autres, cette date d'avril qui me paraissait si lointaine est à son terme ! Me voici donc au-dessus des nuages, j'ai la tête dedans ! Le rêve se situera à mon arrivée à l'aéroport, et dès que j'aperçois mes amis AKIN, encore plus beaux que dans mes souvenirs (Christiane a une silhouette de jeune fille) , je ne peux m'empêcher de lever les bras en esquissant un pas de danse... que je verrai le soir même sur facebook ! « On te reconnaît bien là ! Cet enthousiasme c'est tout toi ! » Et de leur sauter dans les bras !
Marie-France ROUX BALANDRAS AVRIL 2018
Chapitre : AKIN/BALANDRAS : à la vie à la mort
Nous avions tellement envie d'évoquer notre histoire avec Fikri, les passages dont nous avions fait abstraction depuis des années, en évoquant le nom de Jean-Claude mon mari et père de mes quatre enfants !
- « J'arrivais à Villefranche et commençais à apprendre le français, j'avais donc un fort accent. Je ne sais plus dans quelle rue je me retrouvais un beau matin, en panne de voiture, bloquant ainsi la route ! Je travaillais chez Larochette et marié très jeune, j'avais déjà, à 25 ans, 4 filles dont des jumelles. Fonce sur moi en courant, un type genre hippie, cheveux longs et barbe qui me dit : « On met ta voiture sur le bas côté, je regarde ce qui se passe. C'est bon je peux réparer ! » Et il me tend les clés de sa voiture...je te rapporte la tienne dès qu'elle est prête ! » J'étais ahuri ! Quelques jours plus tard, il sonnait à ma porte : « j'ai besoin de gars pour faire du nettoyage d'usine et pour être gardien les fins de semaine. Est-ce que ça t'intéresse, et peux-tu me proposer d'autres gars, travailleurs et courageux ! » Je voulais réussir, et le travail ne me faisant pas peur, j'acceptai de suite et ce fut le début d'une grande amitié ! La confiance ça se gagne, et entre nous, elle fut réalité ! Ce que j'ai toujours apprécié, les autres également, c'était sa manière de rendre service, sans rien attendre en retour ! Nous avions un chantier important à terminer, il nous apportait de quoi boire et manger ! Il se renseignait sur ce dont nous manquions ! J'avais de jeunes enfants, il m'a apporté un stock de couches ! Quand il est mort trois ans plus tard, nous étions tous désespérés, d'autant que l'entreprise a fermé à peine deux ans après ! Tu vois, après toutes ces années, j'ai encore les larmes aux yeux en évoquant son souvenir ! Je n'aurai jamais pu continuer de vivre sans penser à vous, sa femme et ses enfants. J'aime savoir ce que vous devenez. Quand Laurent passe à la télévision je suis aussi heureux que si c'était mon fils et je regarde tout ce que tu écris sur facebook, avec la photo de tes enfants, je trouve qu'ils leur ressemble !
Quand avec Christiane qui a l'impression de le connaître, tellement je l'ai souvent évoqué, nous avions acheté ce premier café-snack à côté du Lycée Notre-Dame, nos liens étaient réels puisque ta fille Hélène venait boire le café et manger à midi : il paraît que la cantine du Lycée était immangeable ! Nous étions des protecteurs pour ces jeunes qui nous demandaient conseil, nous racontaient leurs aventures et leurs mésaventures ! Je me souviendrai toujours avec quelle vigueur tu avais défendu Y... lors de ses démêlés avec la justice, dans une affaire dont il n'était en rien responsable ! Nous aussi nous l'aimions ce gamin !
Quand Laurent a monté sa troupe de théâtre avec Sandrine qui du coup a fait aussi partie de ta famille, nous leur avons tout naturellement laissé le bar pour donner un spectacle durant lequel ils ont fait un triomphe !
Par la suite, quand Laurent a fait ses études de journaliste, il a fait un portrait de nous trois avec Christiane et Mickaël, le fils né de notre union ! Regarde, j'ai fait agrandir le texte et l'ai mis sous cadre ! Nous allons l'offrir à notre fils, il restera chez les Akin !
Les souvenirs se sont ainsi succédés, comme le baptême de Mickaël au cours duquel j'ai fait chanter toute l'assistance avec le Rap du petit Akin ».....Les parents de Sandrine qui sont venus à Istanbul, le mariage de Sandrine auquel nous avons assisté.....
.La venue de Laurent avec Alizée et Jérémy de la Star Ac, qui sont venus une année pour le jour de l'an.....
Et puis, nous avons acheté le bar de belleroche, reprend Fikri, après la vente du Caveau ! Douze années de travail intense, du bonheur et des amitiés avec nos client : - Toto est toujours vivant ! Que devient Willy, avec ceux du foot comme Popo, ils formaient une équipe fantastique ! Dès que nous commencions à être embêtés, je mettais le holà et tout rentrait dans l'ordre ! Nous tenions les jeux fermement et nous n'avons jamais eu d'embrouille, je n'attendais pas que les choses dégénèrent et nous savions nous faire respecter ! » Christiane rajoute : « Si Fikri s'absentait deux ou trois jours, je ne disais rien à personne, et si on le réclamait, je répondais qu'il était parti faire une course ! »
Grâce à Christiane qui sévit quotidiennement sur les réseaux sociaux, il nous est facile de garder ce lien qui nous permet de poursuivre notre vie ensemble !!! Comme moi, elle n'a rien à cacher et aime à faire part de ses bonheurs, ses voyages, la réussite du brevet de pilote de Mickaël qui travaille pour Pegasus avec lesquels je suis arrivée à Istanbul !
Cette importante et nécessaire conversation terminée, nous descendons dans leur restaurant fétiche au bas de la cité après un verre de raki prit sur le balcon et sa vue imprenable ! Il est 21 h un dimanche soir, mais à Istanbul on vit la nuit aussi !!! Nous sommes reçus formidablement et on commande des spécialités puisque j'ai décidé et accepter de goûter à tout, je ne suis pas venue chercher la cuisine française, ça va de soi et on n'emmène pas ses saucisses à Toulouse, dit-on chez nous !!!!
Avant d'arrivée au restaurant, je traverse avec eux les quelques deux cent mètres qui nous en sépare, les yeux écarquillés devant ce spectacle de carte postale, les trois piscines, le plan d'eau avec ses escaliers d'où jaillit la source qui se colore au gré des lumières, vert, bleu, rouge, les petits ponts de bois, les pelouses, les pare terre fleuris, les jeux d'enfants...et le calme tout autour excepté le bruit des voitures roulant autour du quartier... un ravissement ! Dubaï, Las Vegas ? On ne sait trop ! Mezé en entrée : fonds d’artichauts, feuilles de vignes, salade sauce yaourt, chakchuka, puis pidé trois formules avec viande hachée, fromage, morceaux de viande, arrosé de vin rouge Doluca (prononcer delouja), et immanquable thé (çay : on prononce tchaï) ! Musique d'ambiance, baise-main du serveur, un cadre magnifique......
Arrivée avec un pas de danse....
Chapitre : AKIN/BALANDRAS : à la vie à la mort
Nous avions tellement envie d'évoquer notre histoire avec Fikri, les passages dont nous avions fait abstraction depuis des années, en évoquant le nom de Jean-Claude mon mari et père de mes quatre enfants !
- « J'arrivais à Villefranche et commençais à apprendre le français, j'avais donc un fort accent. Je ne sais plus dans quelle rue je me retrouvais un beau matin, en panne de voiture, bloquant ainsi la route ! Je travaillais chez Larochette et marié très jeune, j'avais déjà, à 25 ans, 4 filles dont des jumelles. Fonce sur moi en courant, un type genre hippie, cheveux longs et barbe qui me dit : « On met ta voiture sur le bas côté, je regarde ce qui se passe. C'est bon je peux réparer ! » Et il me tend les clés de sa voiture...je te rapporte la tienne dès qu'elle est prête ! » J'étais ahuri ! Quelques jours plus tard, il sonnait à ma porte : « j'ai besoin de gars pour faire du nettoyage d'usine et pour être gardien les fins de semaine. Est-ce que ça t'intéresse, et peux-tu me proposer d'autres gars, travailleurs et courageux ! » Je voulais réussir, et le travail ne me faisant pas peur, j'acceptai de suite et ce fut le début d'une grande amitié ! La confiance ça se gagne, et entre nous, elle fut réalité ! Ce que j'ai toujours apprécié, les autres également, c'était sa manière de rendre service, sans rien attendre en retour ! Nous avions un chantier important à terminer, il nous apportait de quoi boire et manger ! Il se renseignait sur ce dont nous manquions ! J'avais de jeunes enfants, il m'a apporté un stock de couches ! Quand il est mort trois ans plus tard, nous étions tous désespérés, d'autant que l'entreprise a fermé à peine deux ans après ! Tu vois, après toutes ces années, j'ai encore les larmes aux yeux en évoquant son souvenir ! Je n'aurai jamais pu continuer de vivre sans penser à vous, sa femme et ses enfants. J'aime savoir ce que vous devenez. Quand Laurent passe à la télévision je suis aussi heureux que si c'était mon fils et je regarde tout ce que tu écris sur facebook, avec la photo de tes enfants, je trouve qu'ils leur ressemble !
Quand avec Christiane qui a l'impression de le connaître, tellement je l'ai souvent évoqué, nous avions acheté ce premier café-snack à côté du Lycée Notre-Dame, nos liens étaient réels puisque ta fille Hélène venait boire le café et manger à midi : il paraît que la cantine du Lycée était immangeable ! Nous étions des protecteurs pour ces jeunes qui nous demandaient conseil, nous racontaient leurs aventures et leurs mésaventures ! Je me souviendrai toujours avec quelle vigueur tu avais défendu Y... lors de ses démêlés avec la justice, dans une affaire dont il n'était en rien responsable ! Nous aussi nous l'aimions ce gamin !
Quand Laurent a monté sa troupe de théâtre avec Sandrine qui du coup a fait aussi partie de ta famille, nous leur avons tout naturellement laissé le bar pour donner un spectacle durant lequel ils ont fait un triomphe !
Par la suite, quand Laurent a fait ses études de journaliste, il a fait un portrait de nous trois avec Christiane et Mickaël, le fils né de notre union ! Regarde, j'ai fait agrandir le texte et l'ai mis sous cadre ! Nous allons l'offrir à notre fils, il restera chez les Akin !
Les souvenirs se sont ainsi succédés, comme le baptême de Mickaël au cours duquel j'ai fait chanter toute l'assistance avec le Rap du petit Akin ».....Les parents de Sandrine qui sont venus à Istanbul, le mariage de Sandrine auquel nous avons assisté.....
.La venue de Laurent avec Alizée et Jérémy de la Star Ac, qui sont venus une année pour le jour de l'an.....
Et puis, nous avons acheté le bar de belleroche, reprend Fikri, après la vente du Caveau ! Douze années de travail intense, du bonheur et des amitiés avec nos client : - Toto est toujours vivant ! Que devient Willy, avec ceux du foot comme Popo, ils formaient une équipe fantastique ! Dès que nous commencions à être embêtés, je mettais le holà et tout rentrait dans l'ordre ! Nous tenions les jeux fermement et nous n'avons jamais eu d'embrouille, je n'attendais pas que les choses dégénèrent et nous savions nous faire respecter ! » Christiane rajoute : « Si Fikri s'absentait deux ou trois jours, je ne disais rien à personne, et si on le réclamait, je répondais qu'il était parti faire une course ! »
Grâce à Christiane qui sévit quotidiennement sur les réseaux sociaux, il nous est facile de garder ce lien qui nous permet de poursuivre notre vie ensemble !!! Comme moi, elle n'a rien à cacher et aime à faire part de ses bonheurs, ses voyages, la réussite du brevet de pilote de Mickaël qui travaille pour Pegasus avec lesquels je suis arrivée à Istanbul !
Cette importante et nécessaire conversation terminée, nous descendons dans leur restaurant fétiche au bas de la cité après un verre de raki prit sur le balcon et sa vue imprenable ! Il est 21 h un dimanche soir, mais à Istanbul on vit la nuit aussi !!! Nous sommes reçus formidablement et on commande des spécialités puisque j'ai décidé et accepter de goûter à tout, je ne suis pas venue chercher la cuisine française, ça va de soi et on n'emmène pas ses saucisses à Toulouse, dit-on chez nous !!!!
Avant d'arrivée au restaurant, je traverse avec eux les quelques deux cent mètres qui nous en sépare, les yeux écarquillés devant ce spectacle de carte postale, les trois piscines, le plan d'eau avec ses escaliers d'où jaillit la source qui se colore au gré des lumières, vert, bleu, rouge, les petits ponts de bois, les pelouses, les pare terre fleuris, les jeux d'enfants...et le calme tout autour excepté le bruit des voitures roulant autour du quartier... un ravissement ! Dubaï, Las Vegas ? On ne sait trop ! Mezé en entrée : fonds d’artichauts, feuilles de vignes, salade sauce yaourt, chakchuka, puis pidé trois formules avec viande hachée, fromage, morceaux de viande, arrosé de vin rouge Doluca (prononcer delouja), et immanquable thé (çay : on prononce tchaï) ! Musique d'ambiance, baise-main du serveur, un cadre magnifique......
ISTANBUL LA BELLE DU BOSPHORE...
La Mosquée bleue ! Nous n'avons pu pénétrer à l'intérieur en raison de travaux, uniquement dans la cour !
Dans le hall de la partie ancienne de la gare ! Attaturk symbole de la liberté !
Pour arriver à Eyup quartier dans lequel Pierre Loti reste une célébrité, on peut prendre le TELEFERIK ! on évite de regarder car les tombes tapissent la colline : pas très rassurant ! Fikri nous lance une vanne pourrie :"Si on tombe il n'y aura plus qu'à creuser le trou !" Nous prenons le fou-rire !
Eyup ! quartier où on célèbre Pierre Loti, tombée de la nuit sur la Corne d'Or
Ruelles de la vieille ville
Des galeries à couper le souffle au grand bazar
ENTREE DU GRAND BAZAR
CE QUE LES AKIN APPELLENT "LA CITE", merveille des merveilles dans cette partie récemment construite d'istanbul, quartier chic et tellement beau, illuminé la nuit... petits ponts, trois piscines, des aires de jeux pour les enfants..restaurant, salon de thé;;.le paradis !
Les jardins à proximité de la Grande Mosquée...
Majestueuse, derrière nous, La grande Mosquée !
Le long du Bosphore, un vent terrible, mais il fait beau...
Les magnifiques pareterres de tulipes, Fête de la tulipe en cette mi-avril, on grimpe sur une sorte d'estrade branlante pour admirer.. et Sainte Sophie est de l'autre côté
Chouette, j'ai trouvé deux ouvrages de Pierre Loti en français, dans le Musée ! Vous pleurerez en lisant Azyiadé, et vous maudirez l'auteur pour cette fin d'histoire tragique....
La nuit se dessine sur la colline... superbe !
Vue magique depuis les hauteurs afin d'admirer la Corne d'Or chère à Loti !
Ces beaux jeunes hommes en habit font leurs glaces au fur et à mesure du passage des promeneurs...
Plein les yeux sur le Pont de Galata
Le resto sympa de la "Cité" !
Sandwich party au poisson sous le pont de Galata où il n'y a que des restaurants poissons , chics ou moins chics !!! et Serefe !!!
Chez les AKIN apéro au Raki !!!! Serefe !!!
Sortie de la cour de la Mosquée bleue
Sur le banc au milieu des jardins fleuris..; on joue à Raymond Souplex et Jane Sourza.. nous les petits vieux !!!!!!!
AU MUSEE PIERRE LOTI !
CHAPITRE : LA FEMME EST L'AVENIR DE L'HOMME
1 -Christiane et sa bande
Christiane a, avec ses copines de la « cité », organisé une visite à Bordeaux pour y goûter les vins en mai 2018, mais c'était un souhait collectif des femmes !
Elles partiront à six femmes, dont deux d'entre elles seulement parlent français ! Car ici on vit, non au son de la religion bien que le muezzin s'échine à appeler à la prière du haut de son minaret, (tout comme chez nous les cloches sonnent) mais avec le laïcisme, en séparant bien la politique de la religion !
Christiane a apporté avec elle le souffle de l'Occident et ne vous y trompez pas, son homme se lève le premier pour préparer la table bien garnie du petit déjeuner ! Elle va où elle veut, quand elle veut ! C'est elle qui a souhaité s'installer en Turquie et l'a visitée avec de s'unir à Fikri, seule, dans la maison isolée et sans confort de ses beaux-parents, et qui est devenue amoureuse tant de l'homme que du pays qu'elle n'a pas l'intention de quitter, même si pour le moment elle a une carte de séjour et vote pour la France !
A Istanbul elle vit son rêve, évoque la France avec ses nouveaux amis, la France de la bonne chère et des bons vins ! Christiane prend sa voiture ou le métro pour se rendre d'un bout à l'autre d’Istanbul où elle se sent chez elle, mais elle vit dans le confort et un cadre de vie prestigieux et en cela, Istanbul offre tout si on le souhaite et si on est travailleur comme son mari ! Christiane a une fille à Paris, elle s'y rend à volonté ! Son gendre est Martiniquais, et ils ont fait le voyage dans ce pays ! Il est des existences que l'on choisit, c'est son cas ! En attendant les amis sont les bienvenus chez eux ! En arrivant chez eux, dans « ma chambre », j'ai trouvé sur mon lit, un cœur qu'elle a confectionné avec des perles et des coquillages ...ce signe de bienvenue m'a beaucoup touchée, car il représentait le symbole de l'amitié et de longues heures pour le réaliser !
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2 -Journée de la femme à Izmir
Les amies fonctionnaires et anciennes collègues de Serpil se sont retrouvées dans un bel appartement d'Izmir, afin de se dire au-revoir de manière ludique, mais j'ai bien l'impression que cette habitude n'était pas un cas isolé ! Je fus très intimidée, presque gênée de participer à cette rencontre alors qu'aucune ne parlait le français et que j'étais nettement plus âgée ! Elles m'ont d'abord tendu une assiette et ont apprécié que je veuille goûter à tout ! Puis elles ont commencé à danser, l'une d'entre elles danseuse professionnelle les coachant ! Je me suis prêtée au jeu et finalement un tambourin dans une main, les cuillères bois dans l'autre ! Difficile exercice si on veut aussi danser, je me suis donc limitée à choisir entre les trois formules à tour de rôle !
L'après-midi était bien avancé lorsque la danseuse mit un foulard autour de ses hanches et entrepris une danse folklorique endiablée ! Je plongeais alors la main dans mon sac, sorti un billet de 5 lira pour la forme, et le glissait dans le foulard....elles n'y avaient pas pensé, et le fou-rire retentit dans la salle ! Entre deux chansons, une bouchée de gâteau, un verre de thé, un brin de conversation et je mimais nos aventures avec Serpil, de manière cocasse, car si elles ne comprenaient pas les mots, le sens allait de soi ! »Marie france, petite, petites jambes ; Serpil grande, grandes jambes ; nous faisons du shopping, Serpil à dix mètres devant, mes petites jambes à dix mètres derrière, en courant à petits pas !
Etin, étudiante, fille de la maîtresse de maison m'a sauvée ! « J'ai un ami français et je vais partir six mois pour perfectionner mon français dans une école ! » Du coup j'ai pu lui demander qu'elle mette un madison, puis un twist sur lequel elles se sont toutes essayées !!!! Suite de rires et de fou-rires ! Mais comme Serpil savait que je chantais, elles ont voulu une chanson en français ! Je ne sais si vous connaissez « le trou, le vide, le néant », brusquement les mots ont disparu et j'ai massacré « Padam » ! Ne restait que la voix, avec un imbroglio de paroles dont j'eus honte aussitôt terminé ! Etin me rétorqua que ce n'était pas grave, je leur avais fait plaisir, c'était l'essentiel ! Le drame est qu'elles m'ont enregistrée et que Piaf doit fulminer si elle m'a entendu de là-haut !
Un après-midi tellement fabuleux, inattendu, d'accueil, de gentillesse, d'intégration de leur part, que j'en fus émue aux larmes ! Ces femmes brillantes, indépendantes, qui s'affirment, qui vivent leurs envies, je les ai admirées ! Je suis repartie avec les tambourins et des cuillères bois de musique, et une invitation si je reviens à Izmir ! Je me suis planquée pour cacher mes larmes !
3 - Celles de Torbali, d'Izmir, de Kusadasci...
En faisant le marché, je regarde autour de moi la diversité de ces femmes : foulard, voile, nu tête, jean, robe...sidérée, je remarque aux tables des restaurants, celles qui viennent à deux ou à dix, prendre leur repas sans complexe, tandis que les hommes sont en couple ou entre eux ! Voilà l’existence telle qu'elle doit être : je fais ce que je décide, mes courses et le resto...tandis que chez nous dans le quartier, plus turques que les turques, elles se cachent toutes sous leurs foulards, confinées dans leurs appartements, vêtus de robes sans formes aux couleurs de deuil ! Des femmes libres, indépendantes dans leur si beau pays ! Mesdames je vous félicite d'avoir fait votre choix, de respirer LA LIBERTE ! Les jeunes couples s'affichent : main dans la main, ou serrés l'un contre l'autre...dans la rue ou le métro...TORBALI ses jardins, marché, maisons, Musée d'Histoire...restos...
' - SULTANN, celle de BAIRAKLI
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Sultann une femme militante, maîtresse femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds tout en dorlotant son mari
C'est une femme de la campagne qui dans sa maison, se promène avec un foulard pour retenir ses cheveux, un pantalon d'été fleuri, un pull, un gilet, car elle aime s'occuper de ses fleurs, de son jardin, de ses poules. Son intérieur est impeccable ! C'est elle qui a fait tous ses rideaux et recouvert d'un tissu assortit, la machine à laver que l'on a installée en même temps que le wc, dans une alcôve improvisée dans l'une des chambres protégée par un rideau, après la construction. A la base, le wc turc est au bout du balcon avec un lavabo séparé. Une douche a du être rajoutée dans la partie hall d'entrée reliant toutes les pièces, soit deux grands salons, une cuisine, deux chambres. Le balcon offre sa vue sur les hauteurs de la ville, en face, sur une colline imposante et la nuit, les lumières offrent un spectacle magique !
Je présume qu'elle est bronzée toute l'année tellement elle passe la majeure partie de son temps dehors. Toutefois son visage est lisse, sans rides : un beau visage !
Sultann peut aussi être cette femme de la ville, si cela s'impose car ce n'est pas son rôle préféré. En voyant les photos du mariage de sa fille en 2017, je l'avais à peine reconnue ! Sa silhouette mince sans être maigre, lui avait permis de revêtir une robe rouge bordeaux à mancherons, transparente au-dessus de la poitrine, en dentelle doublée jusqu'à peine au-dessous du genou, et des chaussures à talons. Les cheveux colorés en brun, un beau chignon, elle pouvait passer pour la sœur de la mariée ! Avec son élégant mari, ils formaient un couple... époustouflant !
Sultann va et vient et c'est elle qui décide, sans rien demander, une femme de caractère qui sait ce qu'elle veut ! Son mari j'imagine, n'oserait sans doute pas lui tenir tête, d'ailleurs en a t'il besoin ? Jamais un mot plus haut que l'autre : une évidente complicité les unit ! La seule ombre au tableau est la séparation d'avec leurs trois enfants qui habitent à Mulhouse pour l'un, Londres pour l'autre, et maintenant Serpil qui finira peut-être ses jours en France, sauf si son mari remarque son mal du pays ! Un crève-cœur pour les parents !
Nous avons passé trois nuits sous le même toit, avec le même bonheur ! Le sourire constant, toujours à aller de la cuisine aux chambres, à l'extérieur, avec aisance, sans l'ombre d'un signe de fatigue ! Une vie qui lui plaît et qui lui va bien ! Elle m'a reçue le plus naturellement du monde, comme une évidence ! Organiser un repas, un petit déjeuner copieux, c'est un plaisir ! Nous fonctionnons avec des mimes, nous prenons des fou-rires...nous nous regardons et nous nous comprenons ! En la quittant, en voyant son chagrin, j'ai retenu mes larmes ! On oublie de dire à ces femmes qu'elles sont exceptionnelles ! Je suis repartie avec un foulard et un gilet tricoté par ses soins !
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