AUTOMNE A CLOCHEMERLE
AUTOMNE A CLOCHEMERLE
L'automne ouvre les bras
Et cerne de sa brume,
La plaine de la Saône
Pour un jour sans rayons.
Le ciel reste tristement bas.
Les arbres à peine se dessinent
Bordant la route du Perréon,
Et celle qui lentement frissonne,
Entre vignes et vallons,
Se rue sous les brindilles
Entraînant truites et goujons,
Elle, c'est la Vauxonne
Perdue dans l'horizon.
Pourtant à mi-coteau
L'éclaircie d'abord timide, s'affirme :
On atteint les hauteurs de Vaux.
Là, le paysage s'illumine,
Clochemerle apparaît
Avec ses vignes mordorées.
Chaque feuillage fait admirer
Des reflets ocre, rouille, rouge, orangé,
Dans des tons d'une infinie variété,
Surplombé par l'église, le Musée,
Le caveau et la célèbre Pissotière,
Dominant la laiteuse vallée.
Sous le bleu du ciel,
Allain Renoux croque un coteau.
Une brise légère effeuille les ceps
Pour convaincre le visiteur :
Avec les primeurs,
L'automne, à Clochermerle, est arrivé.
Marie-France BALANDRAS
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