TANT QUE DURERA LE MARCHE DE VILLEFRANCHE EXPO
L' exposition de la Maison du Patrimoine évoquera des souvenirs chers aux cœurs des caladois pour lesquels « faire son marché » est aussi logique que d’acheter son pain le matin.
N’a-t-on d’ailleurs pas coutume de dire en calade : « cela ne durera pas autant que le marché de Villefranche » et pour cause. Aussi loin que remontent les recherches de l’équipe de la Maison du patrimoine, la naissance de la ville et les dates des premiers marchés se confondent. Parmi les thèmes de l’exposition qui s’illustrera sur une soixantaine de tableaux, le marché aux échelles, aux bêtes et à la viande, aux toiles et aux grains, celui de la sous-préfecture, de la place Carnot, de la rue nationale, avant de s’abriter il y a tout juste 80 ans, sous la halle du marché couvert. La construction de ces 5 000 m2 au-dessus du Morgon, sur un sol humide d’argile de gravier et de sable, ne sera pas une sinécure. Cette halle magnifique, obtient le label Patrimoine du XXe siècle en 2003.
La nécessité d’un toit et la naissance des premières halles
S’abriter fut d’ailleurs au rang des principales préoccupations des commerçants qui devaient subir les saisons, en pleine rue, avec leur matériel, des règles d’hygiène presque inexistantes pour les étals de boucherie par exemple. Depuis la charte de 1260 lorsque le commerçant ne payant de taxes de péage que sur la marchandise invendue, l’incitant à proposer des produits de qualité à prix raisonnable, en passant par les trois foires annuelles de 1427, les premières halles auront leurs spécificités. La halle de la tannerie et de la Pêcherie jusqu’au 18e siècle, puis la halle aux grains ou grenette, passage de l’ancienne mairie en 1529 et en 1846 rue grenette, puis la halle aux toiles dans l’ancienne église du couvent des Ursulines en 1802, seront nécessaire face aux marchés aux bêtes à viande qui ne disparaitront de la buerie que dans les années 60, en même temps que le marché aux petits cochons près de la rue Pasteur, juste après le marché aux herbages . Le marché aux chevaux de la place Claude-Bernard cessera dans les années 1930, avec l’invasion de l’ automobile.
Une nouveauté de l’exposition : le livret d’accueil
C’est Anaïs Billard, stagiaire à la Maison du Patrimoine pour la seconde année, qui lance l’idée d’un livret explicatif de l’exposition. Ce livret de plusieurs pages, détaille l’historique des marchés et permettra aux visiteurs, de se mettre dans l’ambiance de cette profusion de marchés qui ont participé à l’essor commercial de la ville, se distinguant sur diverses places, plusieurs fois par semaine, et offrant une gamme incomparable de produits.
Anaïs a également pensé aux petits qui accompagnent les parents durant leur visite, et une page jeu leur est consacrée dans le livret.
Autre nouveauté : une pièce réservée aux enfants
L’équipe de la Maison du patrimoine n’en reste pas là, et a prévu dans l’une des trois pièces du rez-de-chaussée, un coin enfant très original, avec des jeux, dont sur l’un des murs la photo agrandie de la halle en carton épais, avec des découpes sous lesquelles les enfants trouveront les réponses à leurs questions de connaissance du marché.
Une soixantaine de tableaux dans les deux pièces principales
Sur ces tableaux relatant l’historique des divers marchés de la ville depuis les origines, et selon les archives photos des fonds Vermorel , Berthier-Geoffray et Eymin, un des panneau permettra de reconnaître une rue de la ville d’hier au recto, d’aujourd’hui au verso, juste en le poussant .
Note : exposition du 7 décembre au 27 septembre 2014 à la Maison du Patrimoine passage de la manécanterie 739 rue nationale, en entrée libre du mercredi au samedi de 10 h à 18 h.
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