CLOS DE BOULES CALADOIS : CHEZ CHRISTINE BOULE CLAUDE BERNARD
Les clos de boules résistent à l’attrait du boulodrome
Historique
Ils ne sont plus qu’une demi-douzaine à Villefranche, à être « clos de boules », dans un emplacement clos identique depuis plusieurs années, avec leur société bouliste de quartier, Chez Christine, Pierrot Garnier, La boule de l’EDF, La Claire , Chez Michèle rue Montesquieu, et récemment fermé, peut-être momentanément, la Boule de la quarantaine.
Si le « clos de boules », par l’intermédiaire de la première société bouliste structurée « Clos Jouve » est née à Lyon au 19e siècle, le terme de clos est resté dans toute la région et la création de boulodromes n’enlève rien à ces clos de quartiers qui veulent survivre.
Chez Christine, Boule Claude Bernard
Christine garde précieusement tous les documents relatifs à son clos, depuis la création officielle de la Boule Claude Bernard en 1938. Lorsqu’elle a repris le clos le 1er octobre 1983, les 7 jeux fonctionnaient sans cesse, et quatre sociétés de boules venaient jouer en permanence : La boule des PTT, la Boule de la sécurité sociale dénommé « Boule de la carrière », la Boule Saint-Pierre, en plus de la boule Claude Bernard.
-« Nous étions mitoyens avec la Boule Joyeuse, dont les terrains ont été rasés récemment, et nous faisions terrains communs, lors des grands concours. Ici nous sommes encore dans un lieu privilégié entourés d’arbres séculaires, à l’abri de ces derniers, et il fait toujours un peu plus frais. J’ai rajouté une tonnelle et un espace barbecue pour les soirées estivales. Je suis nostalgique de ces années durant lesquelles nous avions le grand concours de fin août, en 1989 par exemple avec 64 doublettes. Il fallait chercher des seaux et de la glace pour tenir au frais au moins 200 pots ! Beaucoup de mes clients ont disparu. J’ai conservé les noms des présidents depuis 1938, Albert Charnay, Léon Ducray, Albert Dubure, Georges Dubure, Gaston Charle. Jean-Paul Dall’Omo est le dernier d’entre eux depuis 1988, toujours présent. Il y a au clos 17 licenciés. Nous ne faisons plus que le concours de sociétaires début juin et le concours de vacances du 15 août. Les nouveaux clients nous demandent de jouer à la pétanque occasionnellement dans l’année, le règlement étant moins draconien. »
Ces clos sont difficiles à préserver.
« J’habite sur place reprend Christine, et j’ouvre 365 jours par an, ce qui fait que mes deux filles n’ont pas envie de suivre mes traces ! Le métier est trop contraignant. Je viens d’être grand-mère de deux gars, des jumeaux, mais pour le relais, il faudrait que je patiente beaucoup ! Les lieux demandent de l’entretien, avec les arbres et les plantes qui se plaisent ici et poussent facilement. Le mode de vie a bien changé, à l’époque il y avait moins de loisirs, et les jeux de boules bien que nombreux, ne se faisaient pas concurrence, nous avions la clientèle en conséquence. »
Christine vit dans ce lieu pour l’instant privilégié, au fond de l’allée identifiée depuis la rue Claude Bernard. Elle souhaite résister le plus longtemps possible, malgré les ennuis de santé.
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