Chez Claudette 46 tonnes 800 de tripes en 30 ans !
Claudette a cuisiné 46 tonnes 800 de tripes en 30 ans
Madame Sapin tenait le Café de la salle des sports, lorsque Claudette l’a repris en 1969 pour le baptiser de son prénom : « chez Claudette ». C’était alors un couloir, avec une cour, une terrasse dans le prolongement de la rue Victor Hugo, et les clients venaient le soir sous le platane. Paul Dubreuil était employé chez le limonadier Simonet et n’a rejoint son épouse qu’en 1978. Car, dès que les deux premières clientes ont demandé un en-cas, les échos de la bonne cuisine de Claudette ont fait le tour de la ville, comme ses célèbres tripes qu’elle a concocté pendant trente ans, à raison de 15 kg par quinzaine !
Le couloir ne suffisait plus et il a fallu pour agrandir en 1976, se séparer de la cour, puis du platane. Ghislaine Ducroux leur fille, gérante depuis juillet 1997, se souvient avec amusement, puisqu’elle aime le métier, de sa jeunesse au bar : « Nous logions juste au-dessus et mes parents travaillaient du soir au matin, alors ce sont les clients qui nous faisaient faire nos devoirs ! Par contre, nous avons été embauchées toutes gamines pour faire la vaisselle ! Les chauffeurs livraient à 6 h 30 et Paul mon papa, qui faisait l’ouverture, réveillait maman pour qu’elle leur prépare le fameux casse-croûte du matin, tripes, gâteau de foie, omelette… L’hiver, avant l’agrandissement, ils mangeaient sous le platane avec leur anorak ! Mais ceux du soir revenaient jusqu’à près de minuit pour goûter à ma cuisine, rajoute Claudette. »
Paul se remémore ces vingt années où avec le patron de l’Hôtel de Bourgogne, les clients venant de Suisse, affluaient. Lorsque j’avais signé les papiers d’achat du bar j’avais pourtant dit à Madame Sapin : « Vous avez tenu pendant treize ans, moi dans treize ans… et nous avons tenu quarante ans avant que notre fille prenne officiellement le relais ! » « Pour les conscrits, je faisais nuit blanche le dimanche, rajoute encore Claudette, car le bal se déroulant à la « Salle des sports » (aujourd’hui l’Atelier), et les clients défilaient toute la nuit, attendant que je fasse la gratinée à la fin du bal. Les employés des usines venaient arroser les veilles de vacances, pendant de longues heures, et cela donnait lieu à de grandes fêtes, sans pour autant que les voisins n’en prennent ombrage. »
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