Vivre ensemble : enquête auprès des habitants de Belleroche
Sur douze habitants interrogés et trois qui ont déménagé mais reviennent dans le quartier, la majorité aime cet environnement verdoyant. L’incivilité, les poubelles qui traînent ou le bruit des voisins sont au rang des plus grandes préoccupations, avant l’insécurité pour laquelle, comme on dit au salon de coiffure : « Belleroche, ce n’est pas Chicago, pourquoi fait-on tant de bruit dès que cela touche à Belleroche, il y a pire ailleurs ! »
Quant aux rapports entre voisins, ils sont tout aussi rares quel que soit son bâtiment, y compris pour ceux qui sont retournés en ville. S’il y a quelques associations, environ 500 adhérents au CDL la participation est d’environ 10 % lors des 6 réunions de l’année entre locataires. Dans l’univers des retraités sur trois structures majeures, comme dans les multiples petites associations, on ne dépasse pas 40 personnes, chez FaR.E. L’atelier gourmand, Horizon de femmes, ACCT… il n’y a bien que les footballeurs qui aient près de 300 licenciés.
Lucienne 84 ans : « Rue Hélène Boucher où je vis depuis 32 ans, HBVS s’est occupé de l’isolation de l’immeuble, murs et double vitrage et nous n’entendons que peu de bruit. Je me plais dans mon quartier et je ne vois pas l’intérêt d’une charte. » Nicole 77 ans, son amie : « Je suis revenue en 2001 après être partie deux fois, puis mon quartier me manque. La solitude est partout et je ne me sens pas plus en insécurité ici qu’en centre ville, par contre ici c’est bien plus calme, surtout dans la grande barre. »
Delphine 87 ans venait de la campagne : « Je suis venue il y a 29 ans, mais depuis que j’ai été agressée violemment en 2005, je ne me sens pas en sécurité, c’est mon plus grand souci. Je ne veux pas de publicité sur mon sort ni de photo, j’ai peur. »
Ramaza 27 ans est père de famille de deux enfants et résidant depuis cinq ans. Il trouve le quartier très agréable, tout comme son beau-frère Niyazi 37 ans père de deux enfants scolarisés, et résidant depuis 1989. « Nos seules contrariétés sont que les immeubles datent et qu’il y a sans cesse des soucis de gros entretien, qu’il faut réclamer constamment. Une charte ne changerait rien à cela. »
Ali 63 ans a vécu à Béligny jusqu’en 1983 et est à Belleroche depuis 2000 : « Notre génération arrivée fin des années soixante allait à l’école en Turquie jusqu’à 13 ans. Nous ne parlions pas le français, ce qui n’est pas le cas de nos enfants. A l’usine, en travaillant avec des collègues de différentes nationalités, nous avons appris à nous débrouiller. Seule l’écriture pour les dossiers à remplir nous pose problème. Je suis dans la grande tour au 6e étage avec une belle vue sur le beaujolais et j’y suis heureux. Certains voisins sont plus bruyants que d’autres et peu sociables, je les évite. » Son ami Muammer, 58 ans, est d’accord avec ce discours et ne comprend pas l’utilité d’une charte, tellement de gens ne savent pas lire de toute manière. « Nous avons appris la discipline à nos enfants qui n’ont jamais posé de problèmes ; ils sont à leur tour parents et près de nous. Nous sommes heureux à Belleroche ! »
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