Si Belleroche m'était conté par Anne-Marie
Anne-Marie habitait le vieux Belleroche en 1953 au milieu des prés
Née en 1944, Anne-Marie habite les nouvelles roches depuis 1978, mais est arrivée à Belleroche en décembre 1953 avec ses parents frère et sœur :
Sur la photo, Antonio qui habite le quartier depuis 40 ans : ce bâtiment rue de Belleroche est, comme celui de la rue Laurent Bonnevay /angle place laurent Bonnevay, a été construit en 1953, les premiers sans acenseurs, qu'on appelle toujours "le vieux Belleroche".
« On arrivait de la campagne et d’un logement de deux pièces sans confort. Cet appartement neuf du vieux Belleroche qui venait d'être construit, le bâtiment N° 5 devenu plus tard le 261 rue du Commandant l’Herminier, au 5° étage sans ascenceur (98 marches nous les avions comptées), représentait le paradis.
Nous étions extasiés de nos trois chambres, de la salle de bains avec douche, de la grande pièce donnant sur un balcon traversant, des parquets cirés dans les chambres. L’hiver nous mettions du charbon dans le grand poêle du hall d’entrée, charbon qui était stocké dans la cave. Le matin avant notre lever, maman mettait nos vêtements autour du poêle pour les réchauffer. Par très grands froids, nous fermions la grande pièce pour profiter de la cuisine et des chambres, car le chauffage central sera pour plus tard.
C'est sous ce bâtiment terminé en 1953, que les premiers commerces ont été installés au rez-de-chaussée, tout autour de la place, et il n'y avait pas la crèche.
Seul existait le grand bâtiment de la place Laurent Bonnevay avec ses commerces en-dessous où nous faisions nos courses : le boulanger, le boucher, la mercerie, la droguerie, une épicerie et peut-être un salon de coiffure mais je ne me souviens plus très bien. Nous allions aussi dans la seconde épicerie à l’angle de la rue du Bayard et de la rue du Forest. La boucherie Rampon de la rue des Fayettes, venait avec une sortie de triporteur proposer sa viande, et passait d’abord dans les appartements prendre les commandes avant de les livrer.
Derrière Anne-Marie à droite le premier bâtiment, construit après, cache celui construit en 1953, celui de son enfance.
De Belleroche aux collèges à pied matin, midi et soir
Pour les collégiens de Faubert par exemple pour moi, nous allions à pied depuis Belleroche mais les écoliers de la ville n’avaient pas droit à la cantine et il fallait rentrer à pied encore à midi. Le soir on avait très peur de remonter la rue du collège, bien sombre avec d’un côté le mur de l’usine Vermorel, et de l’autre celui du Parc Vermorel ; au moins on ne traînait pas pour renter à la maison.
On jouait en bas, dans les pelouses. Il n’y avait aucun danger, très peu de circulation, et de la place jusqu’à l’étang, actuel terrain de foot. La chapelle de Belleroche se trouvait sur la route des bâtiments du champ Fleuri, après l’épicerie et l’actuel salon de coiffure où il y a aujourd’hui des garages. Le père Christophe, prêtre ouvrier, y célébrait aussi les mariages.
Le samedi après-midi, nous nous faisions belles et descendions en ville « faire la rue nat’ », quand j’étais adolescente. Lorsque je fus éducatrice à Theizé, toute ma carrière dans le même établissement, je venais chez mes parents le jour de mon congé hebdomadaire. Avant 68, nous avions un week-end de libre sur cinq.
Je fais toujours mes courses au supermarché du centre commercial de Belleroche qui reste le lieu de mon enfance, le Marché de l’Orient à ce jour, et je fais de la dentelle au crochet au local vie des quartiers, toutes les semaines. Même si les habitants ont changé, cela ne me dérange aucunement, tout le monde est courtois. »
Tout autour de la maison de quartier, en face du stade de l'autre côté de la route, il reste encore de la verdure, juste avant l'église ainsi que sous la maison de quartier et l'église, où a lieu chaque année le cinéma de plein air et les habitants sur des couvertures au milieu de la pelouse.
A découvrir aussi
- DECOUVERTE BAS DE BELLEROCHE, partie GLEIZE, rue de Tarare
- souvenirs : ZAZA, un footballeur qui quitte Annaba pour rejoindre les RADSTAR
- QUAND LA BARRE DES CYGNES OPAC DE BELLEROCHE VEUT GARDER SA MEMOIRE
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 384 autres membres