PHILIPPE ETIENNE prêtre et pas seulement
Philippe Etienne quitte ses fonctions d’aumônier à la Maison d’arrêt le 20 juin Créée à l’ouverture de la Maison d’arrêt, l’aumônerie tient une place conséquente dans la vie de l’établissement grâce aux équipes de bénévoles catholiques, protestants, musulmans, ainsi qu’ un visiteur Israélite.
Philippe Etienne arrête son activité le 20 juin 2014 après 14 ans de présence, témoignage :
-« Je n’abandonne pas ma tâche commencée en l’an 2000, mais selon l’administration pénitentiaire, nous devons laisser notre place dès que nous atteignons nos 75 ans ! » souligne en souriant cet homme au calme apparent, qui résume ainsi sa vocation « Les chrétiens adoptent les préceptes de l’Evangile qui nous demande de visiter les détenus ! »
Comment entrer à la Maison d’arrêt
-« Les divers cultes doivent se proposer à l’administration pénitentiaire qui à la suite d’une enquête, donnera son agrément. Notre rôle est très important car nous entrons librement dans les cellules, sans distinction aucune et sans penser initialement à une connotation religieuse. Comme tout être humain, les hommes de la rue Lavoisier ont d’abord besoin d’être écoutés, sachant qu’il y a une vingtaine d’arrivants environ, chaque semaine. La durée de nos visites est variable. Les relations avec les personnels sont largement favorables (surveillants, soignants, SPIP, etc).
Entre catholiques et protestants, nous tenons un cahier de liaison de manière à veiller à n’oublier personne. La coopération entre nous est meilleure d’année en année. Nous avons à Villefranche, une équipe catholique d’une dizaine de personnes dont certains de la paroisse du Bois d’Oingt, presque autant dans l’équipe protestante, et chacune comprend des aumôniers, des auxiliaires d’aumôneries, ceux-ci pouvant ou non se faire accompagner d’intervenants complétant ce staff. Nous avons trois possibilités d’intervention, la visite en cellule, les activités de groupes que nous menons en commun, et enfin les célébrations des vendredis, samedis ou dimanches selon le culte.
En 14 ans l’arrivée des femmes surveillantes : un atout
En 14 ans de présence, j’ai pu constater que l’arrivée des surveillantes a changé notablement les mentalités, apportant davantage d’humanité. Je suis prêtre depuis 1965, modeste témoin d’une période exceptionnelle. Je reste prêtre du diocèse, présent dans le domaine hospitalier en tant qu’aumônier du centre médical de Bayer, de la clinique psychiatrique de Vaugneray, et « prêtre référent » dans plusieurs établissements hospitaliers.
Mon activité rue Lavoisier n’a pas toujours été facile. Je ne sais pas ce que j’ai apporté aux gens, mais eux m’ont apporté beaucoup. »
J'ai eu beaucoup de chance de rencontrer un tel homme, ce genre de personnage qui savent rester humble bien que leurs fonctions les amènent sur tous les fronts ...
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