PAPAS pour les intimes, les père puis frères PAPASTRATIDES font partie de l'Histoire de la ville dans le domaine sportif
Denis Papas : l'incontournable de l'histoire du FCV, autrefois CSV
Le sport, une histoire de famille, pour suivre les traces du père
- « De 1937 à 1946, je fus enfant unique et les souvenirs importants me sont restés en mémoire. Notre père « vagabond » était connu à l'international, toujours capitaine des plus grands clubs de football Lyon, Paris, Douai, Amiens, avant de devenir vainqueur du championnat Suisse à Urania Genève Sport, puis à Saint-Eugène d'Alger où il gagne la première coupe d'Afrique du Nord qui lui a été remise par le roi du Maroc. Populaire, il a même dansé avec la reine de Belgique en 1927 ! Nous arrivons à Villefranche durant l'hiver particulièrement rigoureux de 1942/1943 et trouver du charbon était une priorité. Connut dès son arrivée en calade, notre père nous a compté une anecdote. Alors qu'en faction sur le Pont de Beauregard où il fut réquisitionné en 1943/44, il criait « qui va là » il eut la réponse : « Ta gueule Papas », qui lui fit comprendre de se planquer ; « Ma campagne » siège des allemands, explosa peu après !
L'entrée au CSV, en minime en 1947
Je suis resté de 10 à 20 ans au FCV avec les organisateurs Gaillot le dentiste, le père Tondeur, le président Ducarre, le Docteur Barraud, Roger Bouché...
FRC Grenoble en 1957, en professionnel
A 20 ans je faisais mes études pour devenir professeur d'éducation physique à Voiron. J'ai donc signé en professionnel avec Grenoble, alors que le président Ducarre avait d'autres projets pour moi, dans d'autres clubs demandeurs ! Mais à l'époque, le foot était une passion et il fallait vivre et avoir un métier. Aucun de nous n'a fait fortune et même les grand joueurs dont Raymond Coppa ont du gagner leur vie autrement. Hélas en mai 59, je fus gravement blessé à la 24ème minute (deux mois et demie dans le plâtre, cheville, genou...) lors d'un match capital à Bordeaux et un public monstre jusque sur le terrain ; les arbitres devaient faire le tour du terrain pour pousser les spectateurs. Nous devions gagner pour monter en première division ! Il n'y avait alors pas de droit à un remplaçant et l'équipe a du jouer à 10, une vraie catastrophe ! Bordeaux a gagné la montée. »
Après le service militaire le retour au FCV en 1962
Après ma guérison je dus partir 28 mois au service militaire dont une moitié de temps en Algérie. J'avais connu mon épouse Michèle au Collège Claude Bernard à Villefranche et voulais me marier. Je le pus grâce aux bonnes relations avec mes supérieurs, en 1961. Le FCV m'a retrouvé : je m'étais fait un nom au plan national, et deux ans plus tard je prenais la succession de l'entraîneur Capaldini, en tant que joueur et entraîneur. Nous sommes montés en deux ans en CFA formule de l'époque, soit la division la plus élevée du football amateur. Toutefois en fin de saison 1968, nous étions en conflit avec le président Ducarre. Michel Gachon père de Robert Gachon joueur à Cuiseaux qui devint Louhans Cuiseaux, fut responsable de ma signature dans ce club dans lequel je suis resté jusqu'en 1971. Par relations amicales je suis revenu à Villefranche, de 1971 à 1974, avec les présidents Convert puis Sivignon. Villefranche est toujours en CFA, les équipes sont géniales !
1969 : je devins major des entraîneurs de football
Je suis sorti major de cette formation qui consistait en un stage de trois semaines avec des internationaux et de grands joueurs français. Guy Roux fut de la partie. Cela m'a donné le droit de poursuivre la formation d' entraîneur-instructeur la saison suivante. Je pouvais alors entraîner les professionnels et j'ai aussi formé les futurs candidats.
Départ puis retour à Cuiseaux
En 1976, Cuiseaux est dans une mauvaise passe et me rappelle, j'y reste jusqu'en 1985. Des moments exceptionnels avec Louhans-Cluseaux, des résultats sportifs mais des relations humaines, autour d'un président Bernard Morey, chef d'une grande entreprise de viande et salaison, résistant torturé par la gestapo, prisonnier dans le camp de Neuengamme et qui répétait : - « Parole donnée vaut mieux que contrat signé », ce qui fut totalement vrai ! »
Entraîneur à l'OL
En 1987, il fallait un entraîneur au club lyonnais, pour remplacer Robert Nouzaret. Je fus le premier entraîneur de JM Aulas, et le 14e entraîneur de l'histoire de l'OL. En fin de saison on m'a remplacé par... Raymond Domenech, je ne reviendrai pas sur mes mauvais souvenirs du moment ! »
Dernier retour au FCV de 1989 à 1998
En 1989, le FCV est dans une situation très difficile, très peu de joueurs, des dettes importantes. Avec les 24 dirigeants en place, un malentendu certain s'est installé. Ces derniers croyant à une éviction, alors que j'essayais d'apporter un soutien financier en trouvant 27 chefs d'entreprises qui financeront chacun à hauteur de 10 000 francs, une mauvaise ambiance s'est installée. Pourtant ils sont restés nombreux, et je n'étais que dans le bureau, entraîneur-instructeur d'abord !
D'excellents et de moins bons souvenirs
En parallèle le tennis à occupé une grande place aussi dans mon parcours . Si les relations humaines sont essentielles dans le sport en général, je n'apprécie plus l'évolution de la société qui veut que dans le foot, il y a une déontologie bien trop éloigné de celle de mon époque. Nous n'avions alors dans nos équipes que des gars « du cru » qui avaient d'autres valeurs et l'envie de faire gagner leurs clubs. Un plaisir avant d'être un métier ! J'ai aussi découvert de magnifiques paysages de France au cours de mes nombreux matchs, et gardé des amis fidèles comme Pierre Eymin le journaliste, mais encore Jean Dubuis, le Docteur Robert Barraud, Henri Cosson un des plus anciens joueurs du FCV avec moi, et Bernard Morey. Tous les ans, nous avons une journée de rencontre festive avec les anciens de Cluseaux. Président d'honneur de la classe 57, je fais mes conscrits avec joie, et reste président des anciens de Claude B depuis la création ! Le 13 mai prochain, sera encore une date de belles retrouvailles !
LE TENNIS occupe une autre grande place dans la vie de Denis
mais il sera aussi enseignant en éducation physique
Entre 1967 et 1973, Denis est à la fois professeur d'éducation physique, et premier conseiller régional de tennis de l'Académie de Lyon. Il est le seul à avoir un niveau de tennis élevé en seconde série, classé à 3/6. Il est aussi professeur de tennis. Il sera ensuite enseignant en éducation physique de 1973 à 1987 au collège de Limas. Pour la saison 1987/1988 il est mis en disponibilité pour être à temps plein entraîneur de l'OL, puis reprend l'enseignement au collège de Saint-Georges-de-Reneins de 1989 à 1997.
Toutes les photos font partie de la collection privée de Denis PAPASTRATIDES
Marie-France Balandras mai 2017
M. DAGNAUD fut à la foi président adjoint du FCV mais un ami de Denis PAPAS
En bas à droite le surnommé Didi... qui finit par un parcours littéraire...
Papas est alors prof à Maurice Utrillo Limas, et fait venir les grandes joueurs de l'OL !!!
Denis est devenu un pro de l'interview.. et garde précieusement ses archives...
C'est toujours un bonheur d'écouter un grand personnage raconter son histoire ! Je suis ravie d'avoir à mon tour, des archives de ceux qui ont fait l'histoire de la ville de Villefranche !
Merci Denis !
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