Jean-Louis BELLATON ardent défenseur de l'environnement
Médecin, peintre, écrivain, ardent défenseur des rives de Port-Rivière : Jean-Louis Bellaton
Pour le docteur Jean-Louis Bellaton, médecin à Saint-Georges-de-Reins dont les journées n’en finissent pas, la vie s’articule autour de l’environnement.
Pour le médecin, les effets des pollutions chimiques entraînent de nombreux cancers ; pour celui qui fut maire pendant 19 ans les risques pour l’environnement ont été largement évoqués dans des ouvrages spécialisés, tout comme l’amour de sa commune qu’il dépeint aussi bien avec ses tableaux qu’avec ses romans.
Il est à l’origine d’une association environnementale qui œuvre depuis vingt ans sur sa commune, et ses nombreuses démarches se sont soldées par une grande victoire, celle du classement de la partie Val de Saône Genouilleux – Saint-Georges-de-Reneins, le 1er mars 2005.
Autant d’ingrédients qui font que l’Académie de Villefranche et du Beaujolais a sollicité Jean-Louis Bellaton à plusieurs reprises dont à nouveau samedi 9 avril, pour le thème : « La Saône, sanctuaire écologique et paysager. » Jean-Louis Bellaton n’a pas mâché ses mots en annonçant « l’assassinat programmé d’une rivière, la Saône », agressée par les hommes avec les pollutions chimiques, les dragages intempestifs qui emportent les roseaux protecteurs en même temps que les trésors historiques, J.L. Bellaton ne cessera ses cris d’alarme, en attendant la sortie de son dernier ouvrage.
Caladois, Reneimois, élus et anciens élus, les amis de Jean-Louis Bellaton se sont pressés nombreux et attentifs à l'Auditorium pour écouter la dernière conférence de JLB, samedi 9 avril 2011.
Comme l'annonçait le nouveau président de l'académie Gérard Bacot en préambule, la fontaine du square Louvois à Paris, datant de 1839 symbolise quatre grands fleuves de France, La Seine, La Loire, la Garonne, La Saône de JLB en est le 4e à juste titre.
Pour le conférencier, le fleuve représente bien autant que les côteaux du Beaujolais et ce cours d'eau, responsable d'inondations, il faut l'écouter, le respirer... Les crues revêtent une importance capitale, oxugènenent les fonds, sont nécessaire à la reproduction. Le poisson est d'ailleurs un indicateur écologique, car il a besoin d'eau saine pour survivre. Si on trouve encore ablètes, perches, peu de brochets, truite, etc.. bien des espèces ont disparu. Les berges, importants rideaux de végétation, stabilisent les sols.
La pollution s'inscrit dans la durée, avec des produits que l'on ne connaît pas encore et qui en remplacent d'autres. Les permis de construire ont été délivrés sans que l'on s'inquiète d'abord de la station d'épuration...
Au début du 20e siècle, les pêcheurs vivaient de leur pêche, et logeaient sur leur bateau une bonne partie de l'année, jusqu'en 1950/1960 où la rivière était encore poissonneuse.
Les roseaux ont été rasés profondément par les dragueurs, laissant des trous béants et dangereux pour les pêcheurs ; les services de navigation ont fermé les yeux sur cette situation ! Des trésors historiques ont été emportés...
La génération des années soixante pouvait encore se baigner en Saône sans risque, et un lien social important a été enlevé aux riverains : la magie des pique-niques et des baignades, les guinguettes...
On assiste à une relative prise de conscience bien tardive, au désespoir du conférencier.....
MF BALANDRAS
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