Deux mois après son agression Marguerite 88 ans, peine à se reconstruire
Deux mois après une agression, Marguerite 88 ans, peine à se reconstruire
L'agression
Ce mercredi 16 septembre à 14 h, Marguerite R. 88 ans, sort de chez sa fille pour aller prendre son bus afin de se rendre dans le Foyer logement Ma Calade dans lequel elle vit depuis 5 ans. A la hauteur de l'école élémentaire Jean Bonthoux, elle se sent tout à coup tirer en arrière par un individu qui lui crie de lâcher son sac en la secouant violemment. Marguerite lève les bras pour se protéger le visage et l'homme furieux la projette contre la rambarde lui faisant faire un vol plané qui lui coupe le souffle. Elle tombe à terre et à ce moment une voiture arrive, le voyou file, l'automobiliste s'arrête par bonheur et appelle de suite les pompiers.
Les urgences : une première désillusion
Les enfants prévenus arrivent aux urgences et voient leur mère dans le hall, étendue sur un brancard. Elle est terrorisée, tremble de tous ses membres. On vient enfin, alors qu'elle est là depuis plus d'heure, lui apporter un verre d'eau. Puis c'est l'attente dans un box avant de passer une radio. Là encore, personne ne lui dit qu'il y a une sonnette ou bien la frayeur ne lui a pas permis de comprendre. Elle voudrait aller aux toilettes, attend, attend. Les enfants vont à l'accueil, demandent des nouvelles et sont alors autorisés à aller la voir dans un autre couloir dans lequel il y a tout autant de brancards. Dans la salle de repos des infirmières qui sert aussi de secrétariat des médecins urgentistes, c'est la pause du personnel, plusieurs à la fois et on ne sait toujours rien. Les enfants insistent, ont enfin la radio et Marguerite qui croyait rester en observation quelques jours, est tenue de repartir avec sa radio sur laquelle il est impossible de dire si les côtes sont fêlées ou cassées, et des cachets anti douleur pour attendre jusqu'au lendemain, malgré l'insistance des enfants.
Suite du cauchemar
- « Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, au fil des heures la douleur devenait plus violente sur toutes les côtes, ainsi que les genoux. J'ai même craint que ma prothèse du genou ait été fêlée tellement je souffrais. De plus, je suis restée avec la lumière toute la nuit, les images tournaient en boucle dans ma tête. J'avais préféré rentrer à la résidence sécurisée grâce au code d'accès de la porte d'entrée, au fait que Résidom le service infirmier soit à l'étage en dessous, et parce que je pouvais appuyer sur le bouton d'alarme si je me sentais mal ! »
L'état de santé s'aggrave dès le lendemain
- « Heureusement ma fille s'est inquiétée et a appelé mon médecin traitant qui m'a reçue en urgence entre deux clients. Le Docteur Legros comprenait d'autant mieux mon inquiétude que sa propre mère avait été agressée dans le quartier de la rue de belleville. Elle m'a examinée avec beaucoup d'attention, a constaté que je ne pouvais me laver et m'habiller seule et m'a ordonné en plus des cachets, une nouvelle radio pour vérification, une infirmière à domicile matin et soir avec surveillance de la tension, l'achat et la mise en place chaque jour d'une ceinture de maintien, et m'a établi un certificat d'ITT de 3 semaines. Heureusement car les urgences ont oublié ce détail et le certificat médical est indispensable pour le dépôt de plainte, et aucune ITT n'était mentionnée. De plus ma tension était montée à 18 alors qu'elle ne dépasse que rarement les 13 ! Tension due au stress. » Trois semaines plus tard, les enfants et deux des petits-enfants se relayant au quotidien, retour chez le médecin qui demande une visite chez une psychologue, car sur ce plan-là, l'angoisse est perpétuelle. - « Ma fille a porté plainte auprès des représentants d'usagers de l'hôpital et le médecin a convenu que l'âge de la patiente n'avait pas été pris en compte pas plus que l'angoisse due à l'agression et que le retour immédiat à son domicile avait été une erreur. ! »
Dans la pratique en cas d'agression
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Faire une déclaration auprès de la sécurité sociale et de la mutuelle.
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S'il n'y a pas d'hospitalisation se rendre immédiatement chez le médecin traitant pour un examen complet et ordonnances éventuelles.
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Demander à la mutuelle une aide à domicile, qui peut n'intervenir que sous un mois, à partir du jour de l'incident. Dans ce cas, si on a une retraite complémentaire même infime au groupe APICL, 10 heures sont assurées gratuitement sur 5 semaines consécutives.
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Déposer plainte au commissariat avec le certificat médical soit des urgences, soit du médecin traitant s'il intervient de suite.
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Chercher les services d'aides aux victimes, parmi la liste internet ! là encore parcours du combattant. « Le Mas » remplace l'Adavem et se trouve au Tribunal de Grande Instance qui jugera si le dossier peut être examiné. Nous avons eu deux échanges téléphoniques... à suivre, la juriste semble compétente !
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Il faut impérativement pour récupérer, suivre une thérapie et quand il y a passage aux urgences et hospitalisation, un service existe à l'hôpital. La psychologue prend rapidement le patient, 55 euros la séance non remboursée. Le CMP centre médico psychologique de Gleizé pour les habitants de Limas et Villefranche, a une liste d'attente de 3 à 4 mois !
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Si besoin est, déposer une demande d'APA aide personnalisée d'autonomie auprès de la Maison du Rhône, dossier à faire compléter par le médecin traitant, mais le délai pour étude du dossier est de quelques mois et l'avance faite sur l'aide à domicile n'aura pas d'effet rétroactif. De plus, il faut que le GIR 4 au moins soit reconnu pour obtenir une aide financière !
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Ne pas oublier LES REPRESENTANTS DES USAGERS dont on peut obtenir les coordonnées dans tous les hôpitaux ou cliniques. Ils sont à contacter de suite comme je l'ai fait, notamment pour me plaindre des urgences qui n'ont vraiment pas été à la hauteur. L'usager a des droits reconnus de par la loi de janvier 2005 ! En cas de désaccord avec un établissement, les contacter ! France Alzeimer par exemple est R.U. À l'hôpital de Villefranche, l'UNRPA à la polyclinique ! Les plaintes sont ensuite examinées et étudiées régulièrement et elles aident l'établissement à s'améliorer.
22 janvier 2011 Marguerite au milieu de ses enfants petits-enfant et arrières...
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